
Au cours de ce séjour, Yves Alphé a rencontré plusieurs acteurs du secteur funéraire géorgien, visité des cimetières à Tbilissi, et échangé avec des autorités locales sur la gestion du patrimoine funéraire. Il a notamment eu l’honneur de rencontrer le ministre de l’Agriculture ainsi que la ministre des Affaires étrangères, qui lui ont partagé leur vision du pays et de ses valeurs.
Dans ses échanges, Yves Alphé a pu observer que la Géorgie, bien qu’en plein développement et modernisation demeure profondément marquée par la foi orthodoxe. Les rites funéraires y sont d’une grande richesse : après le décès, le corps repose souvent plusieurs jours à domicile, entouré des proches et de prières. La cérémonie religieuse, conduite par un prêtre orthodoxe, précède l’inhumation dans un des nombreux cimetières municipaux de la capitale.

La crémation reste très marginale, la tradition privilégiant le respect du corps et l’inhumation. On compte à Tbilissi une vingtaine de cimetières, gérés par la municipalité, et plusieurs dizaines d’entreprises funéraires privées. Le coût moyen d’une cérémonie se situe entre 700 et 1 500 dollars, un tarif modéré comparé à la France.
Ce voyage a également permis à Yves Alphé de mieux comprendre la dimension spirituelle de la société géorgienne. Le parti au pouvoir, le Rêve Géorgien, qu’il a pu évoquer avec certains responsables politiques, se veut progressiste tout en demeurant profondément attaché aux valeurs chrétiennes, à la famille traditionnelle et à la défense de la vie.
Pour Yves Alphé, cette immersion en Géorgie fut à la fois spirituelle, humaine et professionnelle. Il en retient un peuple d’une grande dignité, où la foi et la solidarité demeurent au cœur des rites du deuil. Dans un monde où les repères s’effacent parfois, la Géorgie rappelle que la mort, comme la vie, mérite d’être honorée avec profondeur, respect et espérance.
