Un protocole funéraire à son image
Quelques mois avant sa mort, en janvier 2024, le pape François avait modifié le protocole funéraire réservé aux souverains pontifes. Il avait exprimé le souhait de rompre avec certaines traditions lourdes de symboles de pouvoir pour revenir à un esprit plus évangélique.
Ainsi, dès la constatation officielle de sa mort par le cardinal camerlingue Kevin Farrell, les rituels ont été engagés dans le respect de ses volontés. Son corps, embaumé, a été vêtu d’une simple soutane blanche, sans manteau de chœur ni autres parures papales. Le cercueil dans lequel il reposera sera en bois doublé de zinc, abandonnant les trois cercueils superposés traditionnellement utilisés (cyprès, plomb, chêne).
Une exposition dépouillée, tournée vers les fidèles
L’exposition du corps se fera dans la basilique Saint-Pierre. Là encore, François a souhaité que tout reste simple : aucun catafalque, aucune férule ni tiare, aucun trône ni emblème doré. Son corps sera présenté dans un cercueil ouvert, à hauteur des fidèles, permettant à tous de se recueillir sans filtre, dans la sobriété.
Ce choix symbolique traduit un message fort : même dans la mort, le pape refuse les signes extérieurs de gloire et choisit l’humilité.
Une sépulture pleine de sens
François a aussi demandé à ne pas être enterré dans les grottes vaticanes, comme la majorité de ses prédécesseurs. À la place, il a choisi la basilique Sainte-Marie-Majeure, un lieu très significatif pour lui.
Dès les premières heures de son pontificat, il s’y rendait régulièrement, notamment pour prier devant l’icône de la Vierge Salus Populi Romani. C’est à côté de cette Vierge protectrice du peuple romain qu’il reposera désormais.
Un dernier témoignage d’Évangile vivant
Avec ces choix, le pape François livre une ultime catéchèse : celle de la simplicité, de la proximité avec les petits, et du refus des fastes ecclésiaux. En demandant une liturgie humble, il rappelle que le cœur du message chrétien n’est pas dans la grandeur apparente, mais dans l’amour concret, l’humilité et le service.
Son décès n’est pas seulement la fin d’un pontificat, c’est l’aboutissement d’un engagement spirituel profond, cohérent jusqu’au bout. Une leçon pour l’Église, mais aussi pour chacun d’entre nous.